Nombre total de pages vues

lundi 3 mai 2010

Extrait du "Journal au jour le jour" qui revêt son importance après coup


DE POTEMKINE A LA GUERRE DES BUISSONS BOUTONS

11/11/2012. Voici un extrait du journal d'une grève de la faim intitulé '"Une femme de trop", écrit il y a 2 ans, (lien) qui résonne curieusement à présent que l'on voit la suite. Prémonitoire mais lorsqu'on se noie, parfois on ne voit pas à l'horizon d'autres "baigneurs" qui appellent... et des îles salvatrices, cachés par les vagues surtout lorsque ceux qui vous parlent vous disent de vous taire ou du moins de ne pas écrire nominativement -chose d'autant plus aisée que vous ignorez les noms de ces silhouettes furtives toquant à la portière de la voiture dans l'obscurité, un thriller.- Ce qui explique le style évasif du texte. Embarrassé.


_____________________________________________________

Lundi 3 mai 2010 au matin, avant la "concertation" !!!

Toute la nuit sans dormir, normal car re manger (deux croissants et du café au lait, trois cafés noirs sucrés et quelques câpres) m'a surexcitée. A moins que ce ne soit le fait de voir l'issue. Élément imprévu, certains employés municipaux semblent avec moi, clairement. L'équipe, ou plus exactement un/e de celles qui les dirige? ce n'est pas clair et prudence, l'amalgame est facile... semble haïe, autoritaire, arrogante, n'acceptant aucune discussion, contrôlant tout, méprisante envers le peuple etc... "Ce ne sont pas des gens de gauche" est l'opinion qui prévaut. Beaucoup viennent et me disent bravo mais ne le dites pas... rigolo, ils font tous* (?) pareil, signe d'une mauvaise ambiance, cette chape de plomb, ces petits "secrets" -qui sont les mêmes!- entre ceux qui se côtoient tous les jours. Malsain.
C'est comme dans le conte d'Andersen, "Le roi est nu"... En fait, que le roi soit nu, tout le monde le voit mais personne n'ose l'avouer, croyant être seul à ne pouvoir apercevoir les vêtements magiques soi disant visibles uniquement par les "gens de bien".. jusqu'à ce qu'un enfant s'exclame "mais le roi est nu", ce qui soulage tout le monde.
Ça, ça change la donne et me met la pèche. Une femme d'un certain âge est passée et s'est écriée en me voyant arriver : "des gens comme ça, il en faudrait plus, c'était jamais arrivé encore et c'est une femme qui l'a fait, et on serait moins dans la merde." Le plus drôle est qu'elle avait l'air tellement agressive que sur le coup j'ai cru qu'elle m'insultait. Cette foutue grève aura eu l'immense avantage de mettre en lumière ce qui était latent, des on-dit auxquels au fond je ne prêtais pas foi, ça devait venir de l'équipe adverse pensais-je croyant malgré tout que j'étais la seule à qui c'était arrivé. Illusion banale des victimes, suscitée afin qu'elles se sentent coupables. 

Ce n'est pas le cas, ce que j'ai subi (renvoi de l'un à l'autre avec chaque fois, usure, les mêmes questions et la même suspicion jouée ou sincère, cris d'une adjointe -pénible!- et rembarrage par un autre, puis la mauvaise foi, celui qui a "oublié" ce qu'il a entendu etc...) ils l'ont subi aussi en pire. Ça ne m'était pas réservé en tant que femme, je me suis trompée. Faudrait-il tenir un peu plus ? En profiter pour faire éclater ça, une conférence de presse ? C'est dur tout de même mais apparemment ça en vaut le coup. En tout cas, je ne vais pas négocier du tout. C'est à prendre ou à laisser.
Tout ceci explique leur indifférence devant mes requêtes insistantes, et même devant mon avertissement de grève. Je pensais à une certaine lenteur d'esprit car ici tout va lentement, même moi, je suis le mouvement généralisé... c'était sans doute de l'arrogance, qui est une autre forme de lenteur: un défaut d'adaptation rapide à des situations qui varient. J'étais la femme qui va expliquer re et re et re qu'elle n'était pas là... donner son contrat de location et re et re et re etc... demander qu'on refasse le mur bla bla... Presque suppliant! ce que je n'aurais pas fait avec l'équipe adverse, bon, mais là on était entre "gens-du-même-bord", foutaise. J'ai changé. Sans la justice, je pleurerai encore sur ma chaise devant ma maison effondrée aussi ruineuse à démolir qu'à reconstruire... Oui, Seigneur, gardez moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge.

Note à la relecture (2 ans après)
* Ceci est écrit dans un état anormal d'épuisement et de surexcitation, d'où le style sans  nuances, rapide; par exemple le mot "tous" désigne ici seulement ceux qui m'ont parlé dont j'ignore de quel quorum ils sont représentatifs. Mais plusieurs fois réitéré, il semblait tout de même représenter un nombre considérable.
__________________________________________

Et voici deux ans après ce qu'il advint en 2 articles "Potemkine version St Ambroix (lien)" et la suite cette fois plutôt "Guerre des boutons" (lien), un mélange des genres savoureux typique du pouvoir qui ferait un excellent scénar de feuilleton.


RETOUR AU DÉBUT DU BLOG (lien)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire